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24h motos 2024 : Amandine Creusot prendra le départ avec son propre team

Des courses motos de 24 heures, la pilote Amandine Creusot en a déjà 14 à son actif dont 5 au Mans. Mais, cette année, pour ces 24h motos 2024 qui se dérouleront du 18 au 21 avril prochains, c’est avec sa propre équipe qu’elle participera : l’AG Racing Team #241

Elle en rêvait, elle l’a fait. Amandine Creusot, pilote du Team Fille Au Guidon en catégorie endurance, a réussi à créer sa propre équipe pour se lancer en Championnat du Monde pour sa saison 2024. Avec son compagnon, le pilote Gabin Bruyat, ils ont rallié à leur projet deux autres pilotes, Jeff Chapelle et Florent Breso, ainsi que de nombreux bénévoles.

Interview, rien que pour vous 👇

Fille Au Guidon :  » Hello Amandine, après une année 2023 en demi-teinte, avec la prise en main de votre nouvelle moto, vous vous lancez dans une belle aventure pour 2024. Tu nous racontes ? »

Amandine Creusot : « Hello Sandrine. Oui, pour cette saison 2024, mon ambition est la création de notre propre team, à Gabin et moi, avec comme objectif notre participation au mondial d’endurance : 24h du Mans (nous sommes inscrits) et 8h de Spa si tout se passe bien au Mans. »

Fille Au Guidon : « les courses de 24 heures, tu maitrises déjà bien le sujet 😉. »

Amandine Creusot :  » c’est vrai : des courses de 24h … j’en ai 14 à mon actif. 14 départs pour le moment et 12 damiers. Ça reste des jolis probabilités malgré tout. »

Amandine Creusot et l’AG Racing Team #241

Fille Au Guidon : »mais cette fois, ce sera TON team !! »

Amandine Creusot : « oui et ça y est : l’AG Racing Team est au complet 😁 Notre équipe est composée exclusivement de bénévoles (que je remercie du fond du cœur de nous consacrer une semaine complète), ce sont principalement de la famille, des amis, des connaissances, etc … Notre équipe est composée de 30 personnes. Coté pilotes, mon premier coéquipier est mon coéquipier du quotidien : mon chéri, car ce projet on le monte a deux. Jeff Chapelle et Florent Breso complètent l’équipe. Coté chefs d’équipe, je peux te donner deux noms qui sont connus dans le monde de la moto : Thomas Chaland (patron de CL Racing) et Muriel Simorre (ancienne pilote du Girls racing team) qui seront chef de stand et team manager. »

Fille Au Guidon : « Objectif de cette première participation au 24h motos pour l’AG Racing Team #241 ? »

Amandine Creusot : « Nous serons en catégorie STOCK. L’objectif premier sera de rallier l’arrivée pour cette première fois, je pense que ce sera une victoire pour tout le monde. Si en plus de ca on rentre dans les points en stock … c’est que du bonus »

Bien sûr que ce sera déjà une belle victoire de finir cette course mythique !!! Teams professionnels et Teams amateurs se battent sur la même piste mais pas avec les mêmes cartes dans leurs jeux. Vous avez tout notre soutien. Nous avons hâte de vous suivre sur ce week-end de course.

Affaire à suivre sur les réseaux Fille Au Guidon, en direct du Mans, du 18 au 21 avril prochain 💋✌️🏍️

24 heures du Mans Moto 2024
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Enduropale 2024 : femmes pilotes dans la mélée

A partir de demain et jusqu’à dimanche, le rendez-vous moto du week end est au Touquet avec la 48ieme édition de la célèbre Enduropale du Touquet. Pas moins de 2500 pilotes sont attendus au départ des différentes courses prévues sur les 4 jours. Parmi tous ces hommes, quelques femmes dont Amandine Verstappen, Championne de France Mx depuis 5 saisons.

La 48 ième édition de l’Enduropale du Touquet se déroulera ce week-end. Plus de 2000 pilotes sont inscrits sur les différentes courses dont le point d’orgue est l’Enduro dimanche :

Vendredi 2 fevrier : Enduro Vintage

Samedi 3 fevrier : Enduropale Espoirs, Juniors, Quaduro

Dimanche 4 fevrier : Enduropale – 1500 inscrits dont une petite quinzaine de femmes.

Ça fait à peine 1% des participants nous direz-vous ! Cette course mixte est réputée pour sa difficulté mais chaque année, quelques irréductibles n’hésitent pas à se plonger dans la mêlée.

Parmi elles, Amandine Verstappen, jeune pilote Française, 5 fois Championne de France Mx, qui s’est brillamment illustrée l’année dernière en terminant 176 ième au général, 12 ième des 250 cc et 1iere féminine 👏👏

Amandine Verstappen

Retrouvez-la dans ce reportage de la Voix du Nord qui a souhaité mettre les femmes à l’honneur pour cette édition 2024 de l’Enduropale.

👉 https://www.lavoixdunord.fr/1424196/article/2024-01-28/enduropale-du-touquet-elles-font-partie-des-rares-femmes-faire-la-course-38

On applaudie des deux mains et on vous invite chaudement à regarder et partager un max cette vidéo

Gazzzz les Filles ✊🏍️❤️

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Margaux Wanham 2022 : retour à la compétition

Depuis 2013, Margaux Wanham écume les circuits. Championne de France Women’s Cup en 2018, pilote d’endurance aux multiples participations au Bol d’or et 24 heures du Mans, elle roule vite et fort. Après une année de transition, elle retourne à la compétition. Interview exclusive pour Fille Au Guidon

Fille Au Guidon : « Bonjour Margaux, l’année 2021 aura été une année de transition pour toi, peux tu nous raconter ce que tu as fait ces derniers mois ? »

Margaux Wanham : « Bonjour Sandrine, ces derniers mois ont été assez rock’n’roll pour moi ! Que de changements…
J’ai repris les entraînements moto sur piste en juillet après 1 an d’arrêt, je devais me remettre dans le rythme et surtout m’adapter à ma nouvelle moto. J’ai pu faire de belles journées de roulage et les chronos sont vite revenus, j’ai maintenant hâte de reprendre la compétition pour continuer l’apprentissage de cette nouvelle YAMAHA R1 avec cette adrénaline qui me manque tant !
Au niveau professionnel, je suis actuellement en reconversion. Comme je vous l’avais déjà annoncé, j’ai démissionné de mon job d’infirmière et je suis actuellement en formation depuis début novembre pour obtenir mon CQP INITIATEUR MOTO. Celui-ci me permettra de pouvoir coacher les pilotes amateurs sur circuit. Nous avons également déménagé de Haute-Savoie pour retrouver mon département d’origine en Haute-Marne. Parallèlement à tout ça, je m’occupe aussi de mon petit Robin qui a bientôt 8 mois 😉 »

Fille Au Guidon : « Quel programme as-tu prévu pour la saison 2022 ? »

Margaux Wanham : « Comme prévu, je reprends la compétition 🙂 Je ferai quelques courses en 1000 Promosport et aussi en Ultimate Cup. J’espère aussi repartir en Mondial d’Endurance, en tout cas pour les 24h du Mans.
Par ailleurs, je travaillerais aussi pour différents organisateurs de journées de roulage afin de coacher les pilotes sur piste dès le mois d’avril. Vous en saurez plus très prochainement 😉 »

Fille Au Guidon : « Comment t’y prépares-tu pendant l’inter saison ? »

Margaux Wanham : « Je vais me préparer physiquement de manière plus intense durant la période hivernale afin d’être au top pour la reprise. Je ferais aussi un peu de moto-cross. Puis, durant ma formation, nous nous exerçons aussi avec des engins à moteurs (cross, trial, quad et vitesse).
Je suis également en recherche de sponsors financiers afin de me soutenir dans mes projets sportifs. »

Fille Au Guidon : « Fille Au Guidon te soutient depuis bientôt 2 ans, comment vies-tu ce partenariat ? »

Margaux Wanham : « J’apprécie faire partie de cette communauté qui regroupe les féminines dans cette même passion de la moto, et ce, peu importe la manière dont elle est pratiquée. Je remercie Fille au Guidon pour sa confiance et son fidèle soutien. Les femmes sont de plus en plus nombreuses à franchir le cap de passer le permis ou à lancer en piste, la pratique de la moto au féminin évolue. Nous observons de plus en plus en plus de femmes sur les routes ou sur les paddocks motos, les femmes osent et ont leur mot à dire. »

Fille Au Guidon : « Quels messages souhaiterais-tu passer à toutes les femmes qui portent nos vêtements et qui participent ainsi à soutenir les pilotes moto Françaises ? »

Margaux Wanham : « Je vous remercie car c’est grâce à vous toutes, que nous pouvons être soutenue par la marque Fille Au Guidon pour pratiquer notre sport en compétition, une discipline très onéreuse qui ne serait pas réalisable sans l’aide de partenaires et sponsors. Puis, Fille au Guidon aide les talents de demain, les jeunes espoirs de la moto française comme Justine Pedemonte ou Lucie Boudesseul qui je pense iront loin 😉 »

Fille Au Guidon : « un grand merci Margaux pour cette interview et ce témoignage. Soutenir les femmes pilotes moto Françaises fait partie de l’ADN de la marque depuis sa création en 2019. C’est en étant confrontée d’un côté au manque de vêtements et d accessoires dédiées aux femmes en deux-roues et de l’autre aux difficultés des pilotes moto femmes de trouver des sponsors que m’est venue l’idée de faire d’une pierre deux coups : proposer aux motardes des articles développés spécifiquement pour elles et, grâce aux ventes, soutenir les pilotes professionnelles. Depuis 2019, comme toutes les entreprises, nous avons été confrontées à de multiples difficultés mais on n’a pas lâché. Aujourd’hui la communauté Fille Au Guidon c est 8000 motardes qui développent et animent la marque via le groupe FaceBook FilleS Au Guidon, 40 qui organisent des événements partout en France, 10 qui animent les réseaux et organisent expéditions et livraisons, 22 boutiques spécialisées qui distribuent nos articles aux 4 coins de l’hexagone, 3 commerciaux qui les visitent et 7 pilotes moto Françaises qui bénéficient de notre soutien. On a encore beaucoup de chemin à parcourir pour être présentes partout où des femmes roulent en deux-roues et soutenir encore plus de pilotes. L’aventure Fille Au Guidon ne fait que commencer 😁»

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Caroline : portrait d’une Can Am Girl

Caroline fait partie des Filles Au Guidon mais son bolide est atypique : elle pilote un spyder 1330 CAN AM. A mi chemin entre la moto et la voiture, le Can Am ne laisse pas indifférent – Interview d’une aficionada.

Le Can Am est né en 2007 au Canada. Au pays de la motoneige, quoi de plus normal que d’imaginer retrouver les mêmes sensations et le même confort quand la neige a disparu ! Malgré son moteur 3 cylindres de 1330 cc, il se conduit avec un permis A ou B mais après une formation. On a voulu en savoir plus sur cette « motomobile » et, naturellement, nous nous sommes tournées vers l’une des nôtres : Caroline

Q: Bonjour Caroline, peux nous raconter comment tu en es venue à piloter un spyder 1330 Can Am ?

R : je suis passionnée par un peu tout ce qui roule… j’ai commencé avec une passion pour le 4×4 puis le quad et ai eu aussi une 125 DR. A l’époque, c’était surtout pour aller dans les chemins. J’ai également fait un peu de trial avec une Montesa. J’ai également eu il y a 5 ans une moto électrique …un Feddz ( un engin incroyable). Et puis un jour, je me suis penché sur les Can am, n’ayant jamais passé mon permis moto, cela me paraissait le bon compromis. Le premier de la marque que j’ai eu était un 900 Ryker après avoir fait les 7 h de formation. Une architecture en Y avec un moteur Rotax. Ce fut la révélation ! conquise par cette sensation de liberte et en meme temps, me sentir en sécurité… le piège est que bien vite, j’ai eu envie d’aller plus loin et d’avoir plus de confort…4 mois après je craquais pour le Spyder F3S

Q : Qu’elles ont été tes premières impressions à son guidon ?

R : premières impressions un peu destablisantes.Ca vire à plat bien sur et il faut prendre le gabarit en main. Mais le moteur est très souple, puissant avec une position super agréable grace aux différents réglages possibles au niveau des pieds. C’est un engin atypique qui fait se retourner quelques curieux, il arrive très souvent que les gens viennent poser des questions sur ce drole d’engin. Bien sur, pas d’interfiles ou de recherche de la courbe parfaite mais plus le plaisir de rouler tranquille.

Q : Maintenant que tu l as bien en main, quels sont les points que tu apprécies particulièrement ?

R : Cela fait un an que je l’ai et j’ai fait 11 000 kms, j’apprécie l’aspect complet du modèle, ces 115 cv permettent de se faire plaisir et d’avoir de belles sensations et son coté touring ouvre de belles perspectives sur des longues balades en groupe dans un confort digne d’une Goldwing !

Q : qu est ce que tu aimerais de plus ?

R : Can Am vient de sortir le nouvel RT 2020 …. J’avoue être tentée, mais le Covid a bien ralenti mon activité alors … peut être l’on prochain. Encore plus de confort avec radio avec 6 HP, siège et poignées chauffantes, meme moteur.

Q : à quel type de clientèle penses tu que la can am est le plus appropriée ? A qui la recommandes tu ?

R : je pense qu’il a autant de permis moto que des autres… plusieurs types de clientèle. Ceux comme moi qui n’ont pas forcement envie de passer le permis et envie de cette sensation magique, ceux qui se sont fait peur en moto ou suite à des chutes…. Beaucoup d’anciers motards aussi me témoignent l’envie de plus de confort et de sécurité. Egalement quelques personnes en situation de Handicap arrivent meme à faire adapter le véhicule.

Je suis vraiment fan de mon Can Am, tant pis pour tous ceux qui me disent « c’est pas une vraie moto », l’essentiel est de se faire plaisir ! et moi, je m’éclate 🤗. »

En France, on compterait environ 5000 Can Am en circulation – Pour trouver un revendeur ou en savoir plus sur les caractéristiques de chaque modèles (et leurs prix), un petit clic là : CAN AM

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Salon de Lyon : rencontre avec Margaux Wanham

Sur le salon du deux-roues de Lyon, nous avons eu le plaisir de rencontrer la talentueuse pilote Française Moto Margaux Wanham et son tout nouveau Gextraordinaire. Sa vie, son oeuvre et sa saison 2020 ? Interview exclusive pour Fille Au Guidon menée d’une main de maître par Myriam alias Mymy Rider 😉

Question : « Bonjour Margaux. Ici tout le monde te connait mais peux-tu nous faire un petit rappel de ce qui t’a amené à devenir la championne que tu es ? »

Réponse : « Bonjour, je m’appelle Margaux Wanham. J’ai commencé la piste en 2012 et attaqué les compétitions dès 2013. Je roule sur route depuis mes 14 ans. Mon père tenait un bar de motards et m’emmenait souvent rouler derrière lui. A 14 ans, mes parents m’ont offert ma première 50 à vitesse. J’ai appris à les passer avec les copains. A 16 ans j’ai passé mon permis 125 et à 18, le permis gros cube. Je roulais très vite sur route, alors je me suis inscrite pour une journée piste et … ça m’a de suite plu. Deux ans plus tard,  avec mes premières payes, je me suis payée ma première moto piste. Si on m’avait dit que je me retrouverai en mondial d’endurance quelques années plus tard, je n’y aurais jamais cru ! »

Margaux Wanham est une pilote moto Française engagé en championnat de France
Crédits Photos : Thomas Benoit.

Q : « Tu n’es donc pas une pilote professionnelle? »

R : « Non. Mon métier est infirmière en psychiatrie carcérale. J’ai une vie à risque mais prudente. »

Q : « Qu’est ce qui caractérise les « pistardes »? »

R : « C’est une question de tempérament. On aime les défis. On est des fonceuses. »

Q : « Quels sont les moments forts de ta carrière ? »

R : « Pour commencer par le moins bon : une belle chute à Magny Cours en roulage lors de ma 1ere année de piste en 2012… Hémorragie interne, fracture de la rate. 6 mois après, j’étais de nouveau les fesses sur la moto ! Pour ce qui est du positif : je peux parler de notre podium avec mon équipe Special Team Ducati, lors de ma 1ere course d’endurance de 24h. Une 1ere place en supertwin en 2017 aux 24h du Mans. Une moto que je ne connaissais pas et que j’ ai découvert directement en course pour mon 1er relais, et qui nous a emmenés au bout, sur la 1ere marche du podium, j’avais des étoiles plein les yeux! Je peux aussi parler de ma victoire en Women’s Cup 2018, ou j’ai été titrée championne de France. Une année superbe passée avec les filles et une belle bagarre tout au long de la saison avec Mélodie Coignard. Après, je vis des moments forts lors de chaque course, principalement en endurance… Ce sont à chaque fois de nombreuses émotions qui nous submergent, tu ris, tu pleures, tu sais même plus quoi faire 😂. »

Margaux Vanham est une pilote moto femme qui participera en 2020 au championnat du monde d’endurance
Crédits Photos : Thomas Benois

Q : « Quels conseils donnerais-tu à une fille qui veut se lancer en compétition piste? »

R : « Il y a de plus en plus de filles qui font de la piste et c’est bien. La Women’s Cup est un super tremplin pour commencer la compétition. Les filles peuvent plus facilement s’intégrer et apprendre pour progresser. Apprendre et après se mesurer aux garçons en championnat mixte comme le Promosport Découverte ou l’Ultimate Cup. J’ai commencé la compétition en 2013. Il n’y avait pas de Championnat féminin à l’époque. En 2015, j’étais la seule fille et j’ai fini 2 fois 3ième avec les garçons. J’ai participé à la première Women’s Cup en 2018. J’y ai bataillé avec Mélodie Coignard. J’ai été sacrée Championne De France. Je ne peux pas y retourner avant 5 ans mais, de toute façon, il n’est pas intéressant pour moi d’y participer de nouveau. Il y a beaucoup trop de différence de niveau. J’avais parfois 1 minute d’avance sur un tour sur la dernière… c’était beaucoup trop dangereux, et je ne peux pas progresser. »

Q : « Il y a t’il une belle solidarité entre filles non ? »

R : « Oui il y a une belle solidarité entre filles. Je me suis fait plein de copines avec la Women’s Cup. De bons liens. Tous les ans on s’organise un week end retrouvailles car nous sommes maintenant dispatchees dans différents championnats. Mais cette solidarité je l’ai aussi avec les garçons ! Ça se passe bien avec eux. Souvent, sur la piste, je suis leur objectif. Ils ne veulent pas finir derrière moi 😁 Mais si j’ai besoin de quoique ce soit ils sont toujours là ! Ils me chouchoutent pas mal et sont vraiment sympas avec moi. Ils savent ce que je vaux sur la piste. »

Margaux Wanham est une pilote féminine Française qui s’attaque à l’ultimate cup en 2020

Crédits Photos : Thomas Benois

Q : « Et tes sponsors ? Comment gère tu ton image avec eux ? »

R : « Beaucoup d’autres pilotes pensent qu’en tant que femme c’est plus facile de trouver des sponsors. C’est plus facile dans le sens où l’on a plus de visibilité, surtout quand on roule bien. Mais il  faut les trouver ! Je me démène beaucoup pour cela. Pour le matériel et les équipements, je suis beaucoup soutenue. Pour trouver des financements, c’est plus compliqué. J’organise d’ailleurs différents événements afin de récupérer des fonds. »

Q : « En avril, tu participeras aux 24 heures motos. Vous n’êtes que 3 féminines Françaises parmi les participants. Pourquoi il y a t’il aussi peu de femmes inscrites ? »

R : « Pour moi c’est une question de niveau. Les qualifications des 24 heures sont de plus en plus compliquées et de plus en plus difficiles. Il faut tourner en 1,42 au Mans et peu y parviennent. Je pense que nous sommes seulement quelques pilotes françaises à pouvoir le faire… Je peux citer Amandine Creusot et Mélodie Coignard (Girl Racing Team). »

Q : « Est-ce qu’il y a un pays qui dénote dans ce constat ? »

R : « Non pas vraiment… mais en Espagne, c’est plus propice pour les femmes. Question de culture. »

Q : « Quels sont tes objectifs pour 2020? »

R : « Je roulais en 1000 Promosport depuis déjà quelques années. En 2020, j’ai décidé d’aller voir autre chose ! Je vais faire l’Ultimate Cup en Hypersport. Moins de courses mais sur de magnifiques circuits et avec du beau monde. Les courses et essais se déroulent du vendredi matin au dimanche midi. Moins de courses, moins de jours à poser à chaque fois, plus facile à gérer sur le planning. J’ai toujours roulé en Promosport. J’ai envie de voir autre chose et de tester les pneus Michelin (obligatoire en ultimate). En plus, l’Ultimate Cup a une meilleure visibilité et c’est bien pour mes sponsors. Je vais aussi faire les 24 heures du Mans avec le même Team que l’année dernière, Mana’au Compétition La Ligue Contre le Cancer, sur une Suzuki qui portera le #57. Je cherche un guidon pour les 12 heures de Magny-Cours et pour le Bol d’Or. »

Q : « Une grosse saison ! »

R : « Une grosse saison oui mais tous les ans c’est la même histoire ! Je me suis aussi mise au motocross il y a un an. Je débute. C’est pas la même discipline. Pas facile mais très sympa et complémentaire pour la piste ! »

Margaux wanham a commencé le motocross en 2019
Crédits Photos : Margaux Wanham

Margaux Waham #52 est une grande pilote moto. Quelques chronos pour vous montrer de quoi elle est capable :

// Lédenon: 1.27
// Carole: 1.03.5
// Magny-Cours: 1.45.07
// Nogaro: 1.33.82
// Le Mans: 1.41.9
// Le Castellet (Bol d’Or): 1.59.4

Elle a commencé la piste en 2012 sur une Daytona 675 avant de rouler pendant 3 saisons en CRB 1000 Honda. Depuis 2016, elle pilote des 1000 GSXR Suzuki. Depuis 2018, Margaux Wanhame est pilote officielle du constructeur.

On lui souhaite de tout coeur une belle saison 2020 en Ultimate Cup avec son nouveau Gextraordinaire 😉.

Gazzzz Margaux 🏍✌️❤️

La pilote moto Française Margaux Wanham etait sur la salon du deux roues de Lyon 2020
Crédits Photos : Mymy Rider

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Portrait Pilote : Estelle Bleuzé, passion Motocross

Elle s’appelle Estelle Bleuzé, elle a 26 ans et fait du motocross en compétition depuis 4 ans. Le motocross, une discipline moto très sportive, à laquelle peu de femmes se frottent. Pourtant, dimanche dernier, Estelle était sur la plage du Touquet, pour sa quatrième participation à l’Enduropale. Sa vision de ce sport, la place qu’y ont les femmes, les conseils pour bien débuter, réponses dans cette interview sans concession pour Fille Au Guidon.

Question : « Bonjour Estelle. Peux-tu nous raconter comment t’est venue la passion du motocross ? »

Réponse : « Bonjour, je m’appelle Estelle Bleuzé et je suis née à Lilles. Je fais du motocross depuis mes 16 ans. Il y a 4 ans, j’ai fait mon premier Touquet et j’ai adoré. Je me suis lancée et l’année dernière j’ai été sacrée Championne de France des Sables. »

Estelle Bleuzé Championne de France des sables 2019
Crédits Photo : Estelle Bleuzé

Q : « Qu’est ce qui t’a donné envie de faire du motocross ? »

R: « Mon Père en faisait. Il a arrété quand nous sommes nés mais … il a repris depuis qu’on s’y est mis nous aussi 😉. Personnellement, je pratique le motocross car j’aime les défis et j’aime me surpasser et montrer que j’ai les mêmes capacités physiques que les hommes. »

Q : « Sur 1200 inscrits à l’Enduropale cette année, il y avait seulement une poignée de femmes. Quelle est ta vision de la place des femmes dans le motocross ? »

R: « Dans notre région, nous sommes une dizaine. Je pense que les femmes ont tout a fait leur place dans cette discipline. C’est sûr que c’est un sport extrême, il faut se surpasser physiquement et mentalement. Pour réussir, je pense qu’il faut être très motivée et un minimum sportive sinon on abandonne dès le début ! Avant de commencer je dirais qu’il faut beaucoup se muscler et toujours y croire et ne jamais abandonner 👊. »

Estelle Bleuzé motocross feminin france
Crédits Photo : Estelle Bleuzé

Q: « Sur quelle moto roule-tu? »

R: »J’ai toujours roulé sur KTM. Je suis une KTM Girl. Mon beau-père tient la concession KTM Motoland à Seclin. C’est un grand soutien. Truc important pour une fille qui veut commencer : l’idéal c’est d’être bien entourée. Soit par des mécaniciens, soit par d’autres pilotes. »

Estelle Bleuzé pilote motocross
Crédits Photo : Estelle Bleuzé

Q: »Tu viens de finir ton 4ième Enduropale. Que peux-tu nous dire de ta course aujourd’hui? »

R : « C’est dur, comme à chaque fois, mais je ne me suis pas mise la pression. J’étais là pour la finir, pas pour scorer. J’étais détendu et j’en ai profité. Je finis 3ième féminine mais derrière des femmes qui ont fait de l’enduro leur métier. »

Q : « Leur métier ? Que fais-tu toi dans la vie? »

R : « Je suis préparatrice en pharmacie. Je travaille et je m’entraine. Course à pied, natation, vélo et puis les sorties enduros avec les copains. En été, on fait le Championnat de Terre. En Hiver, les terrains deviennent impraticables, on passe sur le Championnat des Sables. Le Touquet en est la dernière course. »

Crédits Photos : MegaTop Photo

Q: « Comment résumerais-tu ta saison 2019? »

R: « Top 🤗 J’ai fait une bonne saison en 2019, j’ai fini toutes les courses et toujours dans le top 3 féminin. Je finis deuxième au général cette année. »

Q :  » Tu es aussi passionnée d’équitation non ? » « Quel parallèle ferais-tu ou pas avec la moto ? »

R : « Oui je suis passionnée d’équitation. J’aime les animaux. Les chevaux me détendent. L’équitation, c’est pour la semaine et la moto, le week-end 😉. »

Q : « Que prévois-tu pour ta saison 2020? »

R : « En 2020 je vais faire le championnat régional Hauts de France Ufolep et aussi participer au super trophée de France. »

On remercie Estelle Bleuzé d’avoir joué le jeu du questions-réponses. Si vous avez envie de vous mettre au Motocross, sachez que la plupart des motoclubs propose des initiations qui vous permettront de faire vos premiers tours de roues sur sable ou sur terre encadrées et en sécurité.

Crédits photo : Estelle Bleuzé

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Mumu, 77 ans, la moto dans la peau

Alors que j’étais venu vous présenter la collection Fille Au Guidon sur le Festival Luynes à l’assaut de l’Amérique, en septembre dernier, j’ai fait la rencontre d’une motarde peu ordinaire. Annick, Mumu de son petit nom, a 77 ans et depuis 47 ans, c’est elle qui pilote !

Le 14 septembre dernier, ma pomme et mes tee-shirts étions sur le Festival Luynes à l’assaut de l’Amérique. Ce rassemblement incroyable de fans de la culture US est devenu un incontournable dans la région Touraine. Depuis 5 ans, les Narvalo’s Bikers convient plus de 44 000 personnes à venir danser, chanter, manger et admirer Mustangs, Indians, Harley, et Boss Hoss avec en prime une tripotée de shows et d’animations. C’est juste génial.

En ce samedi 14 septembre matin, j’étais sur mon stand à côté de mes amis de Boss Hoss France, quand tout à coup, je vois débouler à toute berzingue sur sa trottinette électrique, Annick dite Mumu. La petite dame, pleine de peps, entame la discussion.

Elle a 77 ans, des cheveux blancs et un sourire à décrocher la lune. Et en plus, c’est une motarde !!! Elle a longtemps roulé sur son trail Honda 125 avant de décider, en 1982, de passer son permis gros cube suite à une chute avec son mari comme pilote. En 40 ans, elle en a eu des motos Mumu !! Honda, Yamaha, Harley, elle ne se souvient même plus de tous les modèles.

Fan de motos, elle est allée deux fois à Daytona, en 1990 et 1992, « incroyable cet endroit !! des motos partout !!! » Elle y à même rencontré Johnny. Depuis toujours, elle passe beaucoup de temps dans son motoclub de Huisme et, depuis 10 ans, elle est commissaire de piste au Vigeant et à Magny-Cours.

Les années passants, elle a lâché les gros cubes pour revenir à une petite 125 custom. Et puis cette année, elle a décidé qu’il était temps de … passer au quad !!! Et bien oui !!! C’est presque pareil après tout !!!

Ses motos maintenant ornent son salon et son nouveau jouet, sa trottinette électrique, la fait bien marrer.

Son message à toutes les nouvelles Filles Au Guidon :

 » J’encourage les femmes a passer leur permis malgré les machos. La moto, c’est la liberté !!! »

On est bien d’accord Mumu !!! Longue et heureuse vie à toi ❤️

Mumu motarde de 77 ans

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Fati, Fille Au Guidon à Mayotte

Hier, je participais à une journée « filles » chez Maxxess à Rennes. Au programme : cours de mécanique à l’atelier, shopping girly dans le magasin, petit buffet de douceurs et papotage entre filles qui roulent. Une chouette nouvelle occasion pour moi de passer du virtuel au réel et d’aller à votre rencontre 🏍 ✌️.

Certaines d’entre vous sont venues de loin, comme Sarah qui habite à Jersey et qui m’a presque dévalisée dès l’ouverture 😜😘 – voir de très loin , comme Fati de Mayotte.

Mayotte, pays de Fati, motarde

Mayotte, petite île située à plus de 5000 km de Rennes, non loin de la Réunion, dans l’archipel des Comores, dont vous avez du entendre parler en début d’année suite au mouvement social qui a paralysé le département. Paysages de carte postale mais réalité économique bien différente pour la population.

Fati, elle, est conseillère en génétique au centre hospitalier de Mayotte, maman de 3 bambins et … motarde 🏍🌴. Tous les jours, elle prend le guidon de son Ducati Monster pour aller travailler et, le week – end, quand elle le peut, elle se fait des virées avec son groupe de motards du Mayotte Potchol Club.

motards de Mayotte
Crédits Photos : Mayotte Potchol Club

Pour les motos, comme pour le reste, les Mahorais dépendent du trafic maritime. Pas de concession officielle sur l’île, quand on veut une moto, il faut se débrouiller pour l’acheter et l’acheminer puis ensuite trouver le petit garage local qui saura assurer son entretien. En résumé : il faut être PASSIONNES et beaucoup économiser !

Fati a passé son permis en 2017, sans n’avoir jamais même fait de vélo. « J’ai toujours été attirée par les deux-roues mais ils me faisaient aussi un peu peur ». Elle passe son permis sur une Suzuki Gladius mais sa première moto sera une Kawasaki 750 qu’elle a fait venir du continent mais qui lui a été dérobé 5 mois après son arrivée 😭.

Fati motarde de mayotte et sa kawasaki z750

Heureusement bien assurée, elle a pu craquer pour un Monster Ducati « j’adore sa couleur et je suis trop bien dessus « . Jeune permis, elle a dû l’acheter bridé.

Fati, motarde à Mayotte

Même si les routes de l’île ne sont pas très roulantes, Fati aimerait bien maintenant débrider sa moto mais il va falloir trouver une petite main magique pour le faire sur place. Renvoyer le Monster sur le continent pour ôter la bride serait un gouffre financier. Un petit coup de main de Ducati France serait apprécié 😉.

Fati était venue chercher un vêtement de pluie pour résister à la mousson. Elle s’envolera bientôt avec, en plus, un beau tee-shirt Fille Au Guidon dans ses valises et moi, je rentrerai à Paris avec de belles images de futures balades sur l’ile de Mayotte en compagnie des Potloch 🌴🏍🌴

A très vite Fati 💋✌️👠

Fatou, fille au guidon à Mayotte

Et un grand merci à toute l’équipe de Maxxess Rennes qui assure avec le sourire un super service à leurs clients – Changez rien, vous êtes parfaits 💋